vendredi 13 décembre 2013

Question 12 : Redshift

Coucou, c'est pas moi !!

Alors aujourd'hui au menu : le redshift.

Pour commencer, il faut parler un peu d'effet Doppler. Qu'est- ce que c'est ? Une petite vidéo pour vous montrer que vous connaissez :



Bon, la vidéo a un peu fait tout le boulot à ma place ...
Essayons de revoir ça vite fait :

Au repos, la voiture émet un son qui se propage à la même vitesse dans toutes les directions. Un son, c'est une fréquence. En gros, c'est le nombre de "crête de son" que l'on reçoit en une seconde. Donc si la voiture est au repos, on entend la même fréquence en tout point autour de la voiture.
Maintenant, si la voiture bouge, vous pouvez voir que les "crêtes de son" sont "écrasées" vers l'avant et "étirées" vers l'arrière du mouvement. Ainsi, si vous êtes devant, vous recevrez plus de "crêtes de son", alors que derrière vous en recevrez moins. Donc la fréquence sonore sera plus élevée devant, et plus faible derrière. Une fréquence élevée, c'est un son aigu, alors qu'une fréquence basse c'est un son grave. Ainsi, le son est aigu lorsque la voiture arrive vers vous, et devient grave une fois qu'elle est passée à votre niveau. 
Regardez à nouveau la vidéo maintenant : vous comprenez tout =D !

Bref, quel rapport à l'astrophysique et au redshift ?
Et bien en astro il y a d'autres fréquences tout autant intéressantes que celles sonores : les fréquences lumineuses. En fait, on définit une fréquence dès qu'on a une onde : fréquence sonore pour onde sonore (son), fréquence lumineuse pour une onde lumineuse (lumière). 
Si on transcrit le phénomène d'effet Doppler en terme de fréquence lumineuse, ça donne :
- si un objet s'approche de vous, vous recevez une fréquence plus forte que celle que l'objet émet ;
- si un objet s'éloigne de vous, vous recevrez une fréquence plus faible que celle que l'objet émet.
Or, sur la gamme des fréquences lumineuses (ce qu'on appelle un spectre), on voit que 
(les fréquences augmentent de droite à gauche)

les faibles fréquences sont dans le rouge, et les hautes dans le bleu.
Donc si un objet s'approche de vous, vous le voyez plus dans quelle couleur ? Le ..... Bleu bien sûr ! Fréquence lumineuse plus forte, donc décalée vers le bleu !
Inversement, s'il s'éloigne, il se décale vers ... le rouge ! Et devinez quoi ? En anglais, décalage vers le rouge, ça se dit ... redshift ! Mais oui ! Trop fort !

Ainsi, le redshift d'un objet, c'est la mesure de son éloignement par rapport à nous =)
Il y en a deux types plus importants :
1) le redshift Doppler, dû à la vitesse relative d'un objet par rapport à nous, comme dans l'animation qui suit :

2) le redshift cosmologique, qui est dû à l'expansion de l'Univers. Bon, c'est relativement complexe à ce stade, mais essayons de simplifier les choses : l'Univers, c'est un gros ballon de baudruche (si si je vous jure !). Sur ce ballon, y a des dessins : les galaxies. Or l'Univers est en expansion, c'est-à-dire que le ballon se gonfle tout seul. Du coup qu'est-ce qui se passe ? Les dessins (les galaxies) s'éloignent les unes des autres de la même manière dans toutes les directions, alors qu'ils sont fixes par rapport à l'Univers lui-même. Mais s'il y a éloignement, il y a un effet Doppler (pour ceux qui veulent aller plus loin : on peut convertir la fréquence d'une onde lumineuse en longueur d'onde. Et donc dans le cas présent, c'est que l'onde s'étire de la même manière que l'Univers, donc la longueur d'onde augmente, et la fréquence diminue : décalage vers le rouge).

Voilà, c'était un peu violent aujourd'hui, mais j'espère que ça a été =)

Et pour ce week-end, plus violent encore :

Qu'est-ce que la matière noire ?

Et bien il ne me reste qu'à vous souhaiter un bon week-end, et si vous souhaitez approfondir sur l'effet Doppler et le redshift, je vous laisse ce lien : effet Doppler et redshift .

mercredi 11 décembre 2013

Question 11 : Aurore boréale

Hey !

Bon, y a pas tellement de tentative de réponse à mes questions en ce moment ^^"
Tant pis pour vous, je réponds à votre place !
Donc je vous rappelle qu'hier la question était : Qu'est-ce qu'une aurore boréale ?
En fait j'aimerais même répondre à : qu'est-ce qu'une aurore, tout court ?

Si vous vous souvenez d'hier, j'ai dit que les particules du rayonnement cosmique :
1) transportent énormément d'énergie ;
2) se baladent en hélice le long du champ magnétique terrestre en direction du pôle.

Du coup, aux pôles, on se retrouve avec des particules très énergétiques, qui se choquent avec les particules de l'atmosphère. Du coup, ça les ionise : elles perdent ou gagnent des électrons. On dit aussi que les atomes de l'atmosphère sont excités. Sauf que dans la nature, les atomes n'aiment pas être excités. Ils essaient spontanément de revenir dans leur état fondamental. Pour ça, la seule manière qu'ils ont, c'est d'émettre des photons (des particules de lumière).


On voit bien que les aurores interviennent autour des pôles.

La couleur maintenant. Il faut savoir que l'azote se désexcite dans le bleu et le rouge, l'oxygène dans le vert et le rouge. Or l'atmosphère c'est 80% d'azote et 20% d'oxygène, d'où la teinte caractéristique des aurores.

La teinte particulière des aurores.

Notons donc que les aurores, ce sont des particules énergétiques chargées qui remontent le champ magnétique pour choquer les atomes de l'atmosphère, les exciter, et ceux-ci émettent alors de la lumière en se désexcitant. Ainsi, il suffit d'un champ magnétique et d'une atmosphère. Donc on peut imaginer que sur d'autres planètes avec champ magnétique et atmosphère, on aurait des aurores, non ? Et bien oui :


Sur Saturne


Sur Jupiter

Voilà, c'est ça une aurore. Et boréale ça veut dire que c'est une aurore du pôle Nord.

Pour demain : 


Qu'est-ce que le "redshift" ?

Voili voilou, à demain !


Question 10 : Rayons cosmiques

Salut salut !

Oui je sais j'ai pas mal de retard, mon week-end a été un peu long ... En fait non, mais comme j'ai pas mal de boulot en ce moment ... 

Bref, nous parlions donc de Rayons cosmiques. Qu'est-ce que c'est ?

Pour bien comprendre ce que sont les rayons cosmiques, remontons à leur découverte.

C'est en 1900 que Charles Thomson Rees Wilson découvre que notre atmosphère en ionisé en permanence, c'est-à-dire que les atomes qui le composent sont sous forme d'ions (ils ont perdu ou gagné des électrons, qui leur ont conféré une charge non nulle). Comment cela est-il possible ? L'ionisation d'une particule réclame de l'énergie, c'est donc qu'il y a de l'énergie qui provient de quelque part qui peut ioniser notre atmosphère.

Idée 1 : l'énergie provient de la Terre elle-même. Problème : quand Victor Franz Hess décide de mesurer l'ionisation des particules en montant dans un ballon, il observe que celle-ci augmente avec l'altitude, ce qui devrait être l'inverse si l'énergie provenait de la Terre. Autre observation importante : il y a très peu de variation de cette ionisation entre le jour et la nuit. Ainsi, on ne peut incriminer le Soleil non plus, et on peut raisonnablement penser que l'origine est cosmique, c'est-à-dire externe au système solaire. L'idée de rayonnement cosmique est donc née.

Idée 2 : le rayonnement cosmique est constitué de particules électriquement neutres (idée de Victor Hess). Mais Arthur Compton montre dans les années 30 que le rayonnement est plus faible à l'équateur qu'aux pôles, ce qui indique que les particules de rayonnement cosmique sont chargées, et qu'elles interagissent avec le champ magnétique terrestre. En effet, les particules chargées ont la particularité de se faire piéger par le champ magnétique, autour duquel elles se retrouvent alors à tourner. Or le champ magnétique terrestre sortant des pôles, les particules chargées se retrouvent fatalement plus nombreuses aux pôles qu'à l'équateur. Mais alors quelle charge ont-elles ?

On a pu démontrer par la suite que le rayonnement cosmique était essentiellement constitué de particules chargées positivement (des protons essentiellement, c'est-à-dire les particules positives qui composent en partie les noyaux des atomes), puisque la charge des particules détermine le sens dans lequel elles vont tourner autour du champ magnétique. Il a donc suffit de regarder dans quel sens venait le rayonnement cosmique.

Il reste à mentionner que pour réussir à ioniser à ce point notre atmosphère, ces particules sont très énergétiques. On dit même qu'elles sont relativistes, c'est-à-dire qu'elles ont une vitesse proche de celle de la lumière. Comment cela est-il possible ? Qu'est-ce qui peut les accélérer jusqu'à cette vitesse là ? C'est encore assez mal compris aujourd'hui.

Ainsi, les rayons cosmiques, ce sont des particules de haute énergie, principalement chargées positivement (protons et noyaux d'hélium), qui proviennent d'une source externe au système solaire.

Ceci étant dit, passons à la question de demain :

Qu'est-ce qu'une aurore boréale ?

Amusez-vous bien jusqu'à demain, et surtout continuez de vous intéresser à l'astro !


jeudi 5 décembre 2013

ERRATUM Question 9 : l'Homme sur la Lune

Hey !

Alors, cet article est un peu particulier, puisque je ne donnerai pas la réponse à ma question d'hier ...
Les raisons sont multiples (trop de trucs à dire, pas assez de temps pour rédiger l'article, pas envie de voir rappliquer tous les complotistes de la planète sur mon blog, etc) qui m'ont poussé à reconsidérer ma question, et à décider de vous en poser une autre pour ce week-end :


Que sont les rayonnements cosmiques ?


Voilà, désolé pour ceux et celles que cet erratum aura déçu, mais je ne peux pas me permettre pour le moment d'aborder un sujet aussi complexe que celui de l'Homme sur la Lune ... Les yeux plus gros que le ventre. Heureusement qu'il reste la tête derrière ...


mercredi 4 décembre 2013

Question 9 : Lunokhod

Coucou ! Prêts à discuter de Lunokhod =) ?

Alors, je vous rappelle en effet la question d'hier : Que sont les missions Lunokhod ?

Alors déjà, avec un peu de réflexion, on peut savoir de quel astre il s'agit. Lunokhod, ça ressemble à ... Aller on réfléchit bon dieu. La réponse était : sur la branche. Euh non pardon, je divague là ^^" La réponse était : à la Lune bien sûr ! (Bravo pour ceux qui auront trouvé la référence). Ainsi :

Lunokhod est un programme soviétique ayant mis en place les premiers rovers (cf article précédent pour savoir ce qu'est un rover) télécommandés lunaires entre les années 69 et 72. Ainsi, deux rovers (Lunokhod 1 et 2) ont parcourus quelques kilomètres à la surface lunaire sur plusieurs mois en amassant des données scientifiques et des photos.

Initialement, ces rovers avaient pour mission d'étudier de possibles sites d'atterrissage pour les missions habitées lunaires de l'URSS. Et finalement, ils sont lancés sans aucun rapport avec ces missions.

Plusieurs anecdotes marrantes :

- la première tentative d'envoi de rover fut ratée : la partie du lanceur (la fusée en gros) qui abritait le rover se désintégra 51 secondes après le décollage, sous l'effet de la pression. Le polonium devant servir à assurer une température minimale dans le module du rover n'a jamais été retrouvé durant les fouilles. La rumeur raconte que les soldats l'aurait récupéré pour s'en servir de chauffage dans leur campement.
- un troisième rover devait être lancé, mais ne l'a pas été pour des raisons budgétaires. Il est aujourd'hui exposé dans un musée moscovite.
- chacun des deux rovers a emporté sur son "dos" un réflecteur en coins de cube. Il s'agit de systèmes à trois miroirs qui renvoie les rayons lumineux sur eux-même (cf l'image ci-dessous).
Ainsi, les rovers en ont embarqué un chacun, afin de réaliser ce que l'on appelle le Lunar Laser Ranging (LLR). Il s'agit d'envoyer des rayons lasers sur la Lune, en visant ces réflecteurs, afin de les récupérer après. En mesurant l'intervalle de temps entre l'émission du rayon laser et sa réception, et connaissant la vitesse de la lumière, on peut calculer (avec une grande précision !!!) la distance Terre-Lune.
Bref, tout ça pour dire que le LLR sur Lunokhod 2 marche très bien depuis son arrivée sur la Lune (1973), mais on a eu des soucis avec Lunokhod 1. Il fonctionna en 1970, puis on l'a perdu de vue. Il a fallu attendre qu'une sonde lunaire (Lunar Reconnaissance Orbiter) passe par au-dessus et relève un point brillant anormal pour le retrouver. Depuis, on arrive de nouveau à faire du LLR dessus.

Sinon, qu'ont découvert les Lunokhod ?
Déjà, ils ont réalisé 100 000 photos et 300 panoramiques. Ils ont pu mesurer la résistance du sol, analyser la chimie du sol et détecter un champ magnétique très faible. Les photomètres (appareil pour mesurer l'intensité lumineuse) a permis de constater que la lumière du Soleil est bloquée par les poussières en suspension autour de la Lune, et que le clair de Terre est 15 fois plus lumineux que le clair de Lune chez nous. 

Voili voilou, c'était l'histoire des Lunokhod.
Pour demain, vous plancherez sur :

Sommes-nous allé sur la Lune ?

A demain ! Et bonne soirée ;-) !



mardi 3 décembre 2013

Question 8 : un rover sur Vénus

Coucou les p'tits moineaux !

Alors, je vous rappelle la question d'hier : Pourquoi n'est-il pas possible d'envoyer un rover su Vénus ?
J'ai eu comme réponse le fait que la température de surface serait trop élevée, et ferait rentrer tout métal en fusion. Y a de l'idée, mais c'est pas tout à fait vrai.

Alors, si on voulait envoyer un rover sur Vénus, comment s'y prendrait-on ?

1) Il faut que le rover (et tout ce qu'il y a autour) survive à la traversée de l'atmosphère. La pression de l'atmosphère de Vénus, c'est environ 92 bars (c'est-à-dire 92 fois la pression de l'atmosphère terrestre, ou encore la pression à 900m de profondeur en pleine mer, pour ceux qui s'y connaissent en plongée sous-marine). Bref, c'est une pression énorme, et il a fallu quelques années aux Humains pour trouver la technologie suffisante pour soutenir cette pression.

A titre d'information, les engins Venera 4, 5 et 6 des Russes ont cessé d'émettre à cause du problème de pression. Ce n'est qu'à Venera 7, en Août 70 qu'ils ont réussi à envoyer un engin à la surface de Vénus.

2) Il faut, une fois en surface, qu'il soutienne la pression de manière durable, puis qu'il survive à la température du milieu. La température varie de 446 à 490°C, avec une moyenne de 462°C. 462°C ! Vous vous rendez compte ? A titre de comparaison, le record de température météorologique sur Terre est de 56,7°C. Une fumerolle (panache de vapeur qui sort de terre), c'est de 100 à 500°C.  Le magma le plus froid, c'est 700°C. En gros, ce qu'il faut retenir, c'est qu'à une pression de 92 bars, et une température de 460°C, les engins humains ne survivent pas très longtemps.

Le premier engin, Venera 7, envoyé à la surface en 70 a tenu le choc 23min. Le record est de 127min, établi par Venera 13 (URSS) en 81. Depuis, on n'a pas fait mieux (en tout cas j'ai pas trouvé mieux dans mes recherches). Donc voilà : au bout de 2h, l'engin est foutu.

Les rovers, tels que ceux envoyés sur la Lune et sur Mars, durent au moins plusieurs mois. En effet, si nous voulons faire des relevés intéressants, il faut que le rover survive quelques jours au moins. Pour le moment, en 2h, nous avons pu relever la température, la pression, des trucs du genre, et faire des photos, ce qui n'est déjà pas si mal. Mais dans l'état actuel de nos connaissances, il paraît peu probable d'envoyer un rover sur Vénus qui fasse une exploration à la Curiosity.


Donc voilà, pas de rovers sur Vénus.


Et sinon, pour demain :

Que sont les missions Lunokhod ?

A demain les amis, et merci de me suivre =)


lundi 2 décembre 2013

Question 7 : astéroïdes, météores et météorites

Hey hey salut !

Bon, je constate que personne n'a eu le temps de répondre à ma question d'hier, c'est dommage, mais la règle c'est "un jour" seulement ! Donc je vais y répondre, tant pis pour vous !

Alors, la question c'était : Qu'est-ce qui différencie une météorite, un météore et un astéroïde ?

Un astéroïde, c'est un petit corps de roche, de métal et de glace, dont la masse n'est pas suffisante pour lui assurer une forme sphérique. Du coup, il "ressemble à rien". Sa taille varie de plusieurs dizaines de mètres à quelques kilomètres. La plupart de ceux référencés se trouvent dans la ceinture d'astéroïdes entre Mars et Jupiter.


Une météorite, c'est un petit corps solide qui provient du système solaire, ou d'en dehors, qui a traversé  l'atmosphère sans être complètement désintégré, et dont un fragment a subsisté jusqu'à la surface de la Terre, ou d'un autre astre du système solaire.


Un météore, c'est la traînée lumineuse que laisse la désintégration d'un météoroïde lors de son passage dans l'atmosphère.


Et puisqu'on y est, un météoroïde, c'est le produit de la fragmentation d'un astéroïde ou du noyau d'une comète.


Ainsi, on a : les comètes (glace et poussières) et les astéroïdes (roche et métal) sont de "petits" corps qui orbitent dans le système solaire. En s'entrechoquant, ou sous les effets d'autres gros corps, ils peuvent se fragmenter, et donner naissance à de plus petits morceaux : les météoroïdes. Si ceux-ci rencontrent l'atmosphère d'un astre du système solaire en possédant une, et qu'une petite partie subsiste jusqu'en surface, c'est une météorite. Et il laisse sur son passage dans l'atmosphère une traînée lumineuse : le météore.


Voilà pour ça, une bonne chose de faite !


Question pour demain :

Pourquoi n'est-il pas possible d'envoyer 
un rover sur Vénus, comme on le fait
sur Mars ?

A demain donc, amusez-vous bien !


dimanche 1 décembre 2013

Question 6 : Les comètes

Salut salut ! 

Alors, ce petit article est particulier : j'ai enfin internet chez moi ! Je vais pouvoir écrire un article tous les soirs =D !

D'ailleurs, commençons par un peu d'actualité. Si vous ne suivez pas l'actu' astronomique, un petit topo : la comète Ison vient de passer tout près du Soleil. Nous ne savions absolument pas si elle allait se crasher dedans ou juste passer à côté. Nous avons pu la suivre "en direct" grâce à la sonde SOHO qui observe le Soleil en permanence. Et voici la vidéo que ça a donné, made in NASA =)



Bref, sur ce : Qu'est-ce qui fait qu'une comète a deux queues ?

Une comète, c'est un gros morceau de glace et de poussière. Certaines ont une orbite qui fait qu'elles se rapprochent du Soleil (soit elles ont une orbite elliptique, c'est-à-dire qu'elles décrivent un cercle allongé autour du Soleil ; soit elles ont une orbite parabolique, c'est-à-dire qu'elles "tombent" vers le Soleil, puis s'en éloignent et se barrent définitivement du système solaire).
Lorsqu'elle se rapproche du Soleil, la glace se sublime (elle passe de solide à gaz directement) à cause des "vents solaires" (c'est des particules avec beaucoup d'énergie, envoyées par le Soleil), et emporte de la poussière avec elle.
Plus elle est proche du Soleil, plus le gaz se transforme en plasma (cf le deuxième article pour voir ce qu'est un plasma). Ce plasma interagit avec les vents solaires, de sorte qu'il se retrouve dans la direction directement opposée au Soleil -> Première queue.
Les poussières quant à elles ont une certaine masse, et n'interagissent pas avec le vent solaire. Donc elles subissent la gravité du Soleil. Elles suivent donc une certaine trajectoire courbe autour du Soleil, qui du coup ne suit pas celle du gaz -> Deuxième queue.
Ainsi, une comète a deux queues : une queue de plasma et une queue de poussières.

Si on va plus loin, on apprend qu'une comète a même une troisième queue : celle de l'hydrogène, qu'on ne peut pas voir directement, mais qu'on peut détecter par radio.


Voili voilou, prochaine question :


Qu'est-ce qui différencie un astéroïde, un météore et une météorite ?

A demain tout le monde !


jeudi 28 novembre 2013

Question 5 : Les naines brunes

Bonjour tout le monde !

Je suis super content, j'arrive enfin à me trouver du temps pour publier presque quotidiennement mes questions, pour votre plus grand plaisir (enfin, je l'espère en tout cas ^^").

Enchaînons sans plus attendre sur la réponse à ma question d'hier : Qu'est-ce qu'une naine brune ?
Alors non ce n'a aucun rapport avec Mimi Mathy, mais c'est effectivement en rapport avec ce dont je vous parlais hier :

Une naine brune est un corps intermédiaire entre la planète et l'étoile. Il est trop massif pour être considéré comme une planète, mais pas assez pour être considéré comme une étoile. Ces limites sont (pour une composition chimique de type solaire) 13 masses joviennes pour la limite inférieure et environ 0,07 masse solaire pour la limite supérieure (au-delà de cette limite on peut considérer que l'hydrogène entre en fusion).

Quelle différence y a-t-il entre une naine brune et une étoile "classique" ? La naine brune ne peut pas briller par ses réactions nucléaires, puisqu'elle n'a pas assez de masse pour les enclencher. Pourquoi brille-t-elle alors ? Et bien elle a une autre source d'énergie : la gravitation. Ceci est lié au cycle de formation d'une étoile, mais en gros lorsqu'une étoile naît, elle emmagasine de l'énergie grâce à la gravitation qu'elle exerce sur elle-même, et elle peut alors briller grâce à cela. Elle brille cependant beaucoup plus faiblement qu'une étoile assez massive pour enclencher des réactions nucléaires, c'est pourquoi même si les astrophysiciens considèrent que les naines brunes doivent être très nombreuses dans le ciel, leur détection est très difficile.


Voilà pour ça. La question du jour s'appuiera sur l'actualité. Vous avez sûrement entendu parler des comètes Ison et Lovejoy qui sont très brillantes dans notre ciel actuel (si vous avez la chance de voir le ciel en ce moment ...). Et vous avez peut être entendu dire qu'une comète avait deux queues. Alors, voici la question du jour qui sera en fait double (puisque je ne suis pas sûr de pouvoir revenir d'ici lundi, je vous file du grain à moudre =P) :


Qu'est-ce qui fait qu'une comète a deux queues ?

Voilà j'espère que vous ne vous embêtez toujours pas, et que vous réussissez à tout comprendre. Sur ce, je vous souhaite un bon week-end, et à lundi pour la réponse !

Et en clôture exclusive, un film signé APOD (Astronomy Picture of the Day) :


Et celle-là c'est Lovejoy !

mercredi 27 novembre 2013

Question 4 : les exoplanètes

Hey hey !

Ouais, cette fois j'ai réussi à me connecter deux fois de suite ! Youhou !
Alors embrayons sans transition sur la réponse à la question d'hier : Qu'est-ce qu'une exoplanète ? J'ai eu des réponses sympa du genre que c'est une planète hors de notre système solaire (et même une qui proposait que ce fut des planètes ayant des exos à rendre --"), mais nous allons voir que c'est beaucoup plus complexe que ça.

Pour comprendre d'où vient la difficulté, il faut se demander à partir de quand considère-t-on qu'un objet est une planète ou une étoile. Le seuil communément admis à l'heure actuelle, c'est la masse de l'objet. En effet, on a vu il y a quelque temps qu'une étoile est un objet qui a une masse suffisante pour démarrer des réactions de fusion de l'hydrogène. Pour des objets semblables au Soleil, on fixe donc le seuil à environ 13 fois la masse de Jupiter. Si un objet a une masse de 12.5 fois la masse de Jupiter, ce n'est pas une étoile. Si un autre objet a une masse de 13.1 fois la masse de Jupiter, c'est une étoile (une naine brune pour être précis, mais on verra ça une autre fois). C'est très simplifié, mais c'est l'idée (bien sûr dans la vraie vie des astrophysiciens y a plein d'autres choses qui rentrent en ligne de compte, mais dans un premier temps on peut voir ça comme ça).
Ainsi, une exoplanète peut être définie comme un objet de masse inférieure à la masse permettant la fusion de l'hydrogène (c'est-à-dire 13 masses joviennes pour des objets semblables au Soleil), qui orbite (qui tourne) autour d'un objet de type étoile, ou des restes d'une étoile "morte". La masse minimale quant à elle est celle qui permet que l'objet soit sphérique, comme pour une planète.
Dans ce cadre là, nous pouvons considérer qu'une exoplanète est une planète hors du système solaire. Mais cette définition embarrasse bon nombres d'astrophysiciens qui voudraient que la définition prenne en compte l'origine de l'objet. Effectivement, prenons deux cas de figure :
1) Un objet de 10 masses joviennes qui se trouve librement dans l'espace (cad qui n'orbite pas autour d'une étoile) n'est pas considéré comme une exoplanète. Pourtant on pourrait la voir comme une planète hors du système solaire. Donc pourquoi ne pourrait-on pas l'appeler exoplanète ?
2) Les lois de la physique sont telles qu'elles n'autorisent pas tous les objets de plus de la masse limite de fusion de l'hydrogène à réaliser cette fusion. Nous verrons plus tard comment se forment des planètes (avec le scénario actuel), mais il est possible de former des planètes qui aient plus de 13 masses joviennes sans que cela soit possible pour elles de démarrer la fusion. Donc elles seraient considérées comme des étoiles, tout en étant pas des étoiles ...

Bref, tout ça pour dire que la définition "naïve" (au sens de premier abord) d'exoplanète est globalement valable : une planète hors du système solaire. Mais cela fait beaucoup débat dans la communauté scientifique, et chaque découverte d'exoplanète nous fait revisiter nos idées de ce qu'est une planète, donc l'idée est amenée à encore évoluer.


Pour ceux et celles qui ont tout suivi, bravo !
Il est donc temps de nous quitter sur la prochaine question :

Qu'est-ce qu'une naine brune ?

Voilà ! J'espère que vous avez tout compris, si non n'hésitez pas à me demander des clarifications. Et sur ce, à la prochaine !

      

mardi 26 novembre 2013

Question 3 : Les planètes naines

Coucou les p'tits loups !

Oh la la j'arrive pas du tout du tout à me tenir au rythme du jour par jour ^^" Mais je vais bientôt avoir internet le soir, ça devrait se régulariser =) !
Tout ça pour dire qu'en plus j'ai oublié de publier mon dernier article, du coup personne n'a répondu à ma 3e question ...
Je vais y répondre aujourd'hui, et poser la prochaine, en espérant une plus grande participation !

La dernière question était : Qu'est-ce qui différencie une planète d'une planète naine ?

Et bien :
Une planète naine est un objet céleste qui répond aux critères suivants :
- il est en orbite autour du Soleil (c'est-à-dire qu'il lui tourne autour) (--> Comme une planète) ;
- il a une masse telle qu'il a pu parvenir depuis sa naissance à un état dit d'équilibre hydrostatique, c'est-à-dire qu'il a une forme presque sphérique (--> Comme une planète) ;
- il n'a pas nettoyé le voisinage de son orbite, c'est-à-dire qu'il n'est pas le seul à tourner autour du Soleil à la distance à laquelle il se trouve du Soleil. C'est la vraie grosse différence avec les planètes ;


- et en plus il ne doit pas être un satellite naturel. C'est-à-dire que la Lune par exemple n'est pas une planète naine.

Parmi les planètes naines on compte notamment Pluton et Eris. Pour la petite histoire c'est la découverte d'Eris qui a lancé le débat en 2008 sur la classification de ces deux corps en tant que planètes, ou de planètes naines. Finalement, Pluton a été "rétrogradé" au rang de planète naine, puisqu'on peut considérer qu'il n'a pas fait place nette sur son orbite. En effet, son orbite est dominée par celle de Neptune, avec qui elle est en résonance (c'est-à-dire que lorsque Neptune réalise trois tours autour du Soleil, Pluton en réalise deux, ce qui a entre autres effets de gravitation de stabiliser l'orbite de Pluton), et de plus Pluton croise plusieurs objets (les plutinos) sur son orbite : elle n'est donc pas seule.


Voili voilou, j'espère que c'est pas trop complexe, n'hésitez pas à me le dire si vous souhaitez que je clarifie un peu plus =)


Et sinon, prochaine question : 


Qu'est-ce qu'une exoplanète ?


A bientôt les cocos !


lundi 25 novembre 2013

Question 2 : Planète

Hey les lapinous !

Donc j'ai été pas mal absent ces derniers jours, mais me revoilà avec la réponse à ma question de la semaine dernière, à savoir Qu'est-ce qu'une planète ?

Et bien :
Une planète est un corps céleste remplissant les critères suivants :
- il est en orbite autour du Soleil (c'est-à-dire qu'il lui tourne autour) ;
- il a une masse telle qu'il a pu parvenir depuis sa naissance à un état dit d'équilibre hydrostatique, c'est-à-dire qu'il a une forme presque sphérique ;
- il a nettoyé le voisinage de son orbite, c'est-à-dire qu'il est le seul à tourner autour du Soleil à la distance à laquelle il se trouve du Soleil.

Nous pouvons donc noter qu'il faut faire partie du système solaire pour être qualifié de planète. Ainsi, les exoplanètes correspondent à une définition tout autre, comme nous le verrons une autre fois.


Sur ce, passons à la question du jour :


Qu'est-ce qui différencie une planète d'une
planète naine ?

Bon courage, et à bientôt !


dimanche 24 novembre 2013

Question 1 : une étoile

Coucou me revoilou !

Alors merci aux personnes (2) ayant joué hier =D ! Bravo à Denis qui a donné une réponse pas trop mauvaise (merci Wikipédia !), et à Jessica, mention spéciale pour la beauté de ta réponse !

Alors, voici la réponse officielle :

Premier élément de réponse : il s'agit de comprendre ce qu'est un plasma. Un plasma, c'est un état de la matière où celle-ci est majoritairement ionisée, c'est-à-dire que la plupart des électrons qui gravitent autour des noyaux des atomes du gaz ont été arrachés à leur noyau, et sont maintenant libres de se balader dans le gaz. Ça correspond en général à des températures très élevées.
Des exemples connus de plasma : la foudre, les lampes à plasma, etc.

Ainsi, on peut définir une étoile comme une grosse boule de gaz, à l'état de plasma, avec des conditions de température et de pression énormes qui permettent la fusion des atomes d'hydrogène (les plus petits et les plus nombreux atomes dans l'Univers).

Les conditions de température et de pression dépendent de la masse totale du gaz. Plus la masse est grande, plus la température sera élevée, et donc plus l'étoile pourra fusionner son hydrogène.
Enfin, notons que c'est la fusion de l'hydrogène qui est responsable du fait que l'étoile "créée" du rayonnement lumineux. Une étoile est donc aussi caractérisée en partie par le fait qu'elle émet de la lumière.
A titre d'exemple : notre Soleil a une température (en son coeur) de 15 millions de Kelvin (sachant que 1K = -273.15°C).

Voilà, j'espère que vous avez bien compris, et n'hésitez pas à poser des questions, afin que j'éclaircisse la réponse autant que possible =) !

Sur ce, voici la question du jour :

Qu'est-ce qu'une planète ?


Bon courage, et à demain !!

mercredi 16 octobre 2013

Lancement des questions !

Un jour, une question : les débuts


Bonjour à tous, et bienvenue sur mon petit blog Un jour Une question, spécial astro !
Le principe est simple : je tâcherai de vous poser tous les jorus une question sur l'astronomie/astrophysique, et vous pourrez me répondre en commentaire. Les plus rapides seront remerciés le jour suivant, quand je posterai la nouvelle question, ainsi que la réponse à l'ancienne de la veille.

Sans transition première question donc :

Qu'est-ce qu'une étoile ?


A demain les cocos !